valerie barkowski sokistan cv

1998 First sock collection
1998 Première collection de chaussettes

Sock Curriculum Vitae by Valérie Barkowski
Photo : Tania Panova

2000 First embroidered socks
2000 Premières chaussettes brodées


Photo : Francesca Torre

 


2004     Photo : Nicolas Tosi                                                                                                  2002      Photo : Francesca Torre


Photo : Jasmine Vanhevel


2001     Photo : Francesca Torre

After developing several collections of fashion accessories and home linens, I wanted to create a brand that focused on a single product.
A desire to amuse myself, to create a new story, and perhaps to upset traditional codes related to implementing concepts.

Why socks?
It was by serendipity, a convergence of unique and repeated events. For whatever reason, friends and acquaintances informed me that they wanted me to design socks again. I was moved by the way they expressed themselves. Once, when I was in New York, a woman gave me a whole basket of socks I had made in the past, saying that perhaps they would be of some use to me in… Thinking about doing more.
A customer from years ago e-mailed me to say that she was at wits’ end. All her children hide their worn-out socks, unwilling to let her throw them away.
Anecdotes like these spurred my desire and determination. I decided to return to a path I had abandoned several years earlier.

I designed my first socks in 1998, just after I’d launched the brand Mia Zia. There was a shortage of socks on the market, and none were fun. I spent two weeks in a textile mill on the outskirts of Casablanca, learning how to make socks and convincing the owner to let me make colorful ones. I went into the stockroom to inventory the yarns myself, because no one felt like complicating his or her life with socks made of up to twelve colors. That was far too tiring for most people.
In 1998, I was the only one offering socks in every imaginable color… After the stripes, I began the hand-embroidered ones. Today, I am aware of the link to the past, and am beginning to explore new ground.
The context has changed. Few manufacturers are willing to produce small runs. Many spinning mills have shut down. There is a multitude of sock brands. I’m immersing myself in this universe again, and I am struck by how much the situation has changed, in the space of only a decade.

The key words for every project I engage in are my essential values, and Sokistan was no exception. These values are Timelessness, Travel, Quality, Color, and Know-How.
Sokistan is an adventure I want to share.
With time, I’ve learned that even when you’re spearheading a collection, you don’t get far without other people.
On Sokistan, I wanted to open “my” doors, to work with other visual artists, designers, and photographers, etc.
I like seeing my work through the eyes of the “other”: how various people interpret my ideas, how the world I’ve created is seen and experienced by the people who travel part of the road at my side.
The combination of “two pencils” and “four eyes” opens other horizons. Together, we explore further, we see more. Each person gives his or her best and demands more.
All the people associated with me on this project share one characteristic: they love my work. They’ve kept in touch over time, in their own way. Scattered in various places around the world, they are ambassadors who help Sokistan function smoothly.

Après avoir développé de nombreuses collections d’accessoires de mode et de linge de maison j’avais envie de créer une marque en travaillant sur un seul produit.
Envie de m’amuser, créer une nouvelle histoire et peut-être bousculer les codes traditionnels en terme de mise en œuvre.

Pourquoi des chaussettes ?
C’est un hasard, la convergence de faits singuliers et répétés :  amis et connaissances qui (pour quelle raison ?) m’ont fait part qu’ils aimeraient que je recommence à dessiner des chaussettes. Des témoignages émouvants, dont un, lors d’un voyage à New York où une femme ma remis un panier entier de chaussettes que j’avais faites par le passé me disant qu’elles pourraient me servir à… Penser à recommencer…
Un mail d’une ancienne cliente m’expliquant qu’ elle ne savait plus quoi faire, que tous ses enfants cachaient leurs chaussettes usées pour ne pas qu’elle ne les jette.
Des petites histoires comme celles-ci qui m’ont donnée envie et m’ont décidée à reprendre mon chemin là où je l’avais laissé quelques années plus tôt.

J’ai dessinées mes premières chaussettes en 1998, juste après avoir lancé la marque Mia Zia. L’offre de chaussettes était pauvre, le choix triste et classique. J’ai passé 2 semaines dans une usine dans la banlieue de Casablanca à apprendre à faire des chaussettes, à convaincre le patron de me faire des chaussettes multicolores. Je triais moi-même les fils dans les stocks parce que personne n’avait envie de se compliquer la vie avec des chaussettes ayant jusqu’à 12 couleurs. Bien trop fatiguant…
En 1998 j’étais seule à offrir des chaussettes de toutes les couleurs…
Après les rayures il y a eu les chaussettes brodées à la main. Aujourd’hui je fais un lien avec le passé et je commence à explorer de nouvelles pistes.
L’équation est différente… Peu de fabricants acceptent de produire des petites séries, beaucoup de filateurs ont disparu, il y a une multitude de marques de chaussettes. Je replonge dans cet univers et me rends compte à quel point, en quelques années, le paysage a changé.

Comme pour chaque projet que j’entreprends, quelques mots clés représentent mes valeurs essentielles, et me servent de guide dans ce projet Sokistan : Intemporel, Voyage, Qualité, Couleur, Savoir-faire.
Le Sokistan est une aventure que j’ai envie de partager.
J’ai appris, avec le temps, que même si l’on est une figure de proue, une collection ne se construit pas en solo.
Pour le Sokistan j’ai eu envie d’ouvrir « mes » portes et de travailler avec d’autres créateurs, plasticiens, photographes,…
J’aime le regard que « l’autre » peut poser sur mon travail, comment l’un ou l’autre interprètera mes idées, comment l’univers que j’ai créé est vu et vécu par ceux qui feront un bout de chemin avec moi.
L’association de « 2 crayons » , de « 4 yeux » ouvre d’autres horizons, on va plus loin, on veut voir plus, chacun essaye de donner le meilleur et devient plus exigeant.
Toutes les personnes qui m’entourent sur ce projet ont un point commun, elles aiment toutes mon travail et me suivent depuis longtemps, chacune à leur manière. Eparpillés un peu partout dans le monde, ces ambassadeurs contribuent à la bonne marche du Sokistan.